En cas de SOPK (syndrome des ovaires polykystiques), la consommation de réglisse améliorerait les paramètres de l’obésité, l’homéostasie du glucose et le profil lipidique.

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une affection hormonale et métabolique courante qui touche 6 à 12 % des femmes en âge de procréer.

Des symptômes variés

Les principaux symptômes incluent des troubles de l’ovulation, qui se traduisent par des cycles irréguliers, longs de plus de 35 à 40 jours, ou l’absence totale de règles, une hyperandrogénie, une hyperpilosité, une accumulation de follicules immatures au niveau des ovaires. L’hyperandrogénie provoque une adiposité excessive qui prédispose à l’insulinorésistance et au diabète.

Par ailleurs, les femmes obèses présentant un SOPK ont une insulinorésistance plus importante que des femmes sans SOPK avec le même indice de masse corporelle.

L’intérêt de la réglisse

La réglisse (Glycyrrhiza glabra) a de nombreuses propriétés médicinales. Sa racine est notamment antioxydante, anti-inflammatoire et antivirale. Ses principaux composants actifs sont la glabridine, l’isoliquiritigénine et l’acide glycyrrhizinique. Des études montrent qu’une supplémentation en racine de réglisse réduirait le poids corporel et l’indice de masse corporelle.

Quels effets en cas de SOPK ?

Une étude randomisée, contrôlée et en double aveugle a évalué les effets d’un extrait de réglisse associé à un régime basses calories sur les paramètres de l’obésité, la glycémie et le profil lipidique de femmes obèses présentant un SOPK. Soixante-six femmes ont été enrôlées dans cette étude. Tout en suivant un régime basses calories, elles ont consommé quotidiennement pendant huit semaines 1,5 g d’extrait de réglisse ou un placebo.

Les résultats montrent que, par rapport au placebo, l’extrait de réglisse a notamment amélioré le poids corporel, l’indice de masse corporelle, l’insuline, la résistance à l’insuline, le profil lipidique (cholestérol total, triglycérides, cholestérol-LDC et cholestérol-HDL). D’autres recherches sont nécessaires pour confirmer ces résultats.

Attention : la glycyrrhizine consommée en trop grande quantité et sur une trop longue période peut entraîner de l’hypertension. L’Anses recommande de ne pas consommer plus de 10 mg de glycyrrhizine par jour.

Hooshmandi H et al., Effect of licorice extract in combination with low-calorie diet on obesity indices, glycemic indices, and lipid profiles in overweight/obese women with polycystic ovary syndrome (PCOS) : a randomized, double-blind, placebo-controlled trial. Journal of Ovarian Research, 2024 ; 17 : 157.

12 août 2024