PEA, microbiome intestinal

et surpoids

Une supplémentation en PEA (palmitoyléthanolamide) influerait sur des espèces microbiennes spécifiques du microbiote et diminuerait les concentrations sériques de triglycérides et d’IL-2.

Des études récentes se sont intéressées à l’utilisation de suppléments nutritionnels pour atténuer l’inflammation associée au surpoids et à l’obésité.

L’intérêt du PEA

Le PEA est un acide gras à longue chaîne naturellement présent dans l’organisme. Il est synthétisé à partir des phospholipides des membranes de différents types de cellules et est produit à la demande pour une action locale. Il possède des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et analgésiques démontrées.

Un lien entre le PEA et les lipopolysaccharides (LPS) a été observé. Il a été supposé que l’inhibition des LPS pourrait être attribuée à des altérations dans le microbiome et à des modulations de la muqueuse intestinale. Le PEA pourrait potentiellement prévenir le passage des LPS à travers la barrière hémato-intestinale.

Quels effets sur le microbiome ?

Une étude a examiné les effets d’une supplémentation en PEA sur le microbiome de personnes en surpoids. Pendant 12 semaines, 58 personnes en surpoids ont consommé quotidiennement 700 mg de PEA ou un placebo, en deux prises, matin et soir.

Les résultats montrent que le PEA, par rapport au placebo, a significativement réduit les niveaux sériques des triglycérides et des IL-2. Bien que la composition globale du microbiote intestinal soit restée stable, des changements fonctionnels spécifiques ont été observés dans le groupe ayant pris le PEA, suggérant une possible modulation des voies métaboliques. Ces changements impliquent l’’existence d’effets potentiellement immunomodulateurs du PEA, susceptibles d’influer sur les processus métaboliques et la réponse immunitaire.

Batacan R et al., Effect of palmitoyethanolamide compared to a placebo on the gut microbiome and biochemistry in an overweight adult population : a randomised, placebo-controlled, double-blind study. Biomedicine 2025 ; 12 : 1620.