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Infolettre 7 – 12 août 2016: BCAA, arginine, citrulline et fatigue liée à l’exercice – Gingembre et arthrose – Canneberge et infection urinaire

Infolettre 7 – 12 août 2016: BCAA, arginine, citrulline et fatigue liée à l’exercice – Gingembre et arthrose – Canneberge et infection urinaire

Infolettre 7 – 12 août 2016: BCAA, arginine, citrulline et fatigue liée à l’exercice – Gingembre et arthrose – Canneberge et infection urinaire

  • BCAA, arginine, citrulline

    La fatigue fait partie intégrante de la performance sportive. Elle est définie comme une diminution de la force, de la puissance ou de la vitesse requise ou espérée au cours de l’exercice. On distingue, selon l’origine de la perte de force, la fatigue centrale ou fatigue nerveuse et la fatigue périphérique ou fatigue musculaire. Une augmentation du niveau de sérotonine dans le cerveau peut être responsable de la sensation de léthargie et de fatigue. Lorsque l’on administre un agonisteUn agoniste est une molécule, souvent un médicament, qui interagit avec un ou plusieurs récepteur... de la sérotonine, la capacité d’endurance est diminuée alors que la prise d’un antagoniste de la sérotonine l’augmente.

    En plus de la diminution de la puissance musculaire, on observe également une perturbation des performances cognitives au cours de la progression de l’exercice physique. Et on sait à quel point les fonctions cognitives peuvent être importantes dans certains sports de compétition.

    De plus, plusieurs études font état de perturbations de la performance des compétences sportives spécifiques après un exercice physique exténuant.

    Les acides aminés ramifiés (BCAA), la valine, la leucine et l’isoleucine participent à l’apport énergétique au muscle et exercent une action anabolique. On a suggéré que, parce qu’ils entrent en compétition avec le tryptophane, le précurseur de la sérotonine, les BCAA pourraient diminuer la fatigue centrale. Des études animales ont effectivement montré qu’une supplémentation en BCAA pouvait augmenter la durée de course avant épuisement en réduisant la synthèse et la libération dans le cerveau de sérotonine induites par l’exercice.

    Cependant, les études sur l’homme n’ont pas confirmé cet effet. Cet échec pourrait être dû au fait que l’exercice physique augmente le métabolisme des BCAA et que cela s’accompagne d’une production excessive d’ammoniaque. Une élévation de l’absorption et de l’accumulation d’ammoniaque dans le cerveau peut avoir contrebalancé les possibles effets bénéfiques de la supplémentation en BCAA sur la fatigue centrale en altérant, notamment, le métabolisme énergétique cérébral et la neurotransmission.

    On a suggéré que l’arginine pouvait réduire l’accumulation d’ammoniaque induite par l’exercice physique en stimulant le cycle de l’urée – cycle au cours duquel l’ammoniaque en excès dans l’organisme est éliminée – et la biosynthèse de l’oxyde nitrique.

    Une supplémentation en BCAA et en arginine a effectivement amélioré les performances de course d’athlètes, testées au cours de deux journées consécutives de simulation de match de handball, probablement en réduisant la fatigue centrale des joueurs.

    La citrulline est un acide aminé non essentiel qui joue également un rôle important dans le cycle de l’urée. C’est aussi un précurseur de l’arginine et de l’oxyde nitrique. Elle pourrait donc, elle aussi, participer à l’élimination de l’ammoniaque en excès.

    Une équipe de chercheurs de Taïwan[1] a défini une étude pour évaluer les effets d’une supplémentation en BCAA associés à de l’arginine et de la citrulline sur le temps de réaction d’athlètes dans un cadre sportif spécifique après des exercices de forte intensité.

    Ils ont recruté 12 athlètes pratiquant le taekwondo à l’Université nationale du sport de Taïwan. Tous s’entrainaient depuis au moins six ans et participaient à des compétitions de niveau international.

    Les athlètes ont participé à deux essais incluant chacun trois simulations de combat. Chaque combat incluant un minimum de trois rounds de deux minutes d’exercices intermittents de forte intensité.

    L’étude était randomisée, en double aveugle et croisée. Cela veut dire que chaque athlète a réalisé un essai avec un placebo et un avec la supplémentation en acides aminés, dans un ordre aléatoire, et séparés d’une période d’au moins 7 jours sans aucune supplémentation.

    Une batterie de tests de réactions spécifique au taekwondo a été utilisée pour évaluer les performances cognitives des athlètes après chacun des combats.

    Les résultats de l’étude ont montré que les athlètes réalisaient de bien meilleures performances lorsqu’ils étaient supplémentés en acides aminés. Cette amélioration des performances coïncidait avec un rapport plasmatique tryptophane/BCAA significativement plus faible, une augmentation de la concentration d’oxyde nitrique et une concentration stable d’ammoniaque.

    Les chercheurs concluent de ces résultats qu’une supplémentation en BCAA associés à de l’arginine et à de la citrulline, chez des athlètes de haut niveau, pourrait diminuer la fatigue centrale induite par l’exercice. Ces améliorations apportées par la supplémentation pourraient être bénéfiques dans de nombreux sports. Mais des études complémentaires devront être faites pour évaluer les effets d’une telle supplémentation dans différents sports demandant des talents et des habiletés plus complexes.

    [1] I-Fan C. et al., Branched-chain amino acids, arginine, citrulline alleviate central fatigue after 3 simulated matches in taekwondo athletes : a randomized controlled trial. Journal of the International Society of Sports Nutrition2016. 13:28 – DOI: 10.1186/s12970-016-0140-0
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  • Canneberge

    La canneberge (Vaccinium macrocarpon) est un arbuste à feuilles persistantes qui pousse dans les tourbières de l’est de l’Amérique du Nord et au Canada. On l’appelle aussi grande airelle rouge.

    Les Amérindiens consommaient ses fruits sauvages et rares qu’ils appelaient « atoka ». Ils appréciaient ses effets bénéfiques pour désinfecter les plaies, sur les problèmes de vessie et des reins ou pour l’hygiène buccodentaire.

    En 1920, des chercheurs remarquent que la consommation de jus de canneberge rend les urines plus acides. Les bactéries comme Escherichia coli responsables des infections n’aimant pas les environnements acides, ils en ont déduit qu’ils avaient découvert l’explication scientifique de l’usage traditionnel de la canneberge. Cette découverte a conduit à en généraliser l’usage médical dans le traitement des infections urinaires. Il perd la faveur des médecins après la Seconde Guerre mondiale avec l’essor de l’usage des antibiotiques de synthèse.

    Les infections du système urinaire sont fréquentes, douloureuses, perturbantes et se produisent plus souvent chez les femmes. La bactérie responsable de plus de 85 % de ces infections est Escherichia coli. Les infections du système urinaire sont en général traitées par des antibiotiques. Leur efficacité est de plus en plus souvent mise en échec par la résistance de ces bactéries.

    La virulence et la fréquence de ces infections ont renforcé l’intérêt pour des stratégies sûres et efficaces pour prévenir les infections urinaires.

    Une étude multicentrique[1] a été conduite dans 18 sites de recherche clinique, 17 aux Etats-Unis et un en France, entre février 2013 et mars 2015 et a porté sur 373 femmes en bonne santé âgées de 20 à 70 ans. Pour être enrôlées dans l’étude, les femmes devaient avoir connu, au cours de l’année précédente, un ou deux épisodes d’infection urinaire et avoir été traitées par un professionnel de santé.

    On leur a demandé, de façon aléatoire, de consommer chaque jour pendant 24 semaines, ¼ de litre de jus de canneberge ou d’un placebo.

    A la fin des 24 semaines, les résultats ont montré que la consommation de jus de canneberge a réduit l’incidence des épisodes d’infection urinaire. Au cours du suivi, il y a eu 39 infections symptomatiques dans le groupe consommant le jus canneberge contre 67 dans le groupe placebo, soit une diminution d’un tiers de l’incidence.

    Quelques remarques
    Si cette étude suggère un effet préventif de la consommation de jus de canneberge sur l’incidence des infections urinaires à répétition, elle ne montre pas d’action curative. Cela veut dire qu’en cas d’infection, il faut consulter un professionnel de santé.
    Le jus de canneberge est généralement riche en sucre.
    Enfin, cette étude a été financée par Ocean Spray Cranberries Inc, qui fabrique des produits à base de canneberge.

    [1] Maki KC et al., Consumption of a cranberry juice beverage lowered the number of clinical urinary tract infection episodes in women with a recent history of urinary tract infection. Am J Clin Nutr. Jue 2016 ; 103(6) :1434-1442
  • Gingembre

    L’arthrose est une affection chronique des articulations. C’est une maladie inflammatoire et c’est l’inflammation chronique qui détruit progressivement le cartilage et toutes les structures de l’articulation, notamment, les os et le tissu synovial.

    Le gingembre est une épice très largement consommée qui accompagne de nombreux plats et entre dans la composition de boissons, de sauces ou de pâtisseries. Il peut être consommé de multiples façons : frais et cru, râpé sur des plats cuisinés, en infusion, mariné au vinaigre, confit, sauté ou cuit. Il est également disponible en gélules, sous forme de poudre, dans des compléments alimentairesLa directive européenne 2002/46/CE définit les compléments alimentaires comme des denrées alimen....

    Les médecines chinoise et ayurvédique l’utilisent depuis des millénaires pour combattre les inflammations de toutes natures. Depuis une vingtaine d’années, le gingembre est étudié par les scientifiques, qui ont confirmé son effet anti-inflammatoire. Il serait essentiellement dû à certains de ses principes actifs, les gingérols, qui semblent capables d’inhiber l’action de deux types d’enzymes pro-inflammatoires, les cyclo-oxygénases et les lipo-oxygénases.

    La protéine c-réactive est une protéine plasmatique dont la concentration est augmentée dans le cas d’une réponse systémique à des événements inflammatoires. L’augmentation rapide de sa synthèse quelques heures après une infection ou la lésion d’un tissu suggère qu’elle contribue à la défense de l’hôte et qu’elle fait partie de la réponse immunitaire innée. Le monoxyde d’azote est lui aussi impliqué dans la réponse inflammatoire. La protéine C-réactive et le monoxyde d’azote sont considérés comme des marqueurs de l’inflammation.

    Compte tenu du rôle du gingembre dans la réduction de l’inflammation et du fait qu’il ne semble pas exister d’étude sur ses effets à long terme, un essai[1] a été conçu pour déterminer l’effet d’une supplémentation quotidienne pendant trois mois avec un gramme de poudre de gingembre sur des marqueurs de l’inflammation chez des patients souffrant d’arthrose du genou.

    Cent-vingt patients ont été enrôlés dans un essai clinique randomisé, en double aveugle et contrôlé contre placebo. Cent sont allés jusqu’au bout de l’étude. Douze semaines de supplémentation quotidienne avec un gramme de poudre de gingembre ont eu pour effet d’abaisser la concentration de la protéine C-réactive et du monoxyde d’azote, deux marqueurs de l’inflammation, suggérant que le gingembre pourrait avoir une action bénéfique sur des cas d’arthrose.

    [1] Naderi Z et al., Effect of ginger powder supplementation on nitric oxide and C-reactive protein in elderly knee osteoarthritis patients : A 12-week double-blind randomized placebo-controlled clinical trial. J Trad Complement Med 2016 Jul :6(3) :199-203.
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18 août 2016
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