Astaxanthine et SOPK La prise d’astaxanthine diminuerait l’inflammation chez des femmes présentant un syndrome des ovaires polykystiques. Chez les femmes en âge de procréer, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est la maladie endocrinienne la plus courante et la principale cause d’infertilité.Le rôle de l’inflammation et du stress du réticulum membranaireSelon des recherches récentes, une inflammation chronique de bas grade jouerait un rôle significatif dans le développement du SOPK. Lorsque l’on compare des femmes présentant un SOPK à d’autres sans la maladie, on observe un niveau significativement plus élevé de marqueurs de l’inflammation.D’autre part, une dysrégulation apoptotique serait également impliquée dans le développement du SOPK. Des études ont montré un lien entre le SOPK et le stress du réticulum endoplasmique. La majorité des protéines sécrétées et membranaires sont synthétisées dans le réticulum membranaire. Dans certaines conditions cellulaires, des protéines de conformation anormale peuvent s’y accumuler et, dans certains cas, si le stress est trop intense, déclencher une réponse apoptotique. Le stress du réticulum membranaire semble ainsi être impliqué dans la physiopathologie de différentes maladies.L’intérêt de l’astaxanthineL’astaxanthine est un caroténoïde que l’on trouve dans différents microorganismes tels que des microalgues. C’est un puissant antioxydant, avec aussi des propriétés anti-inflammatoires et anti-apoptotiques. Des recherches ont également montré que l’astaxanthine pourrait atténuer le stress du réticulum membranaire. Des travaux suggèrent en outre qu’il pourrait influer sur le stress du réticulum membranaire et le stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... dans les cellules de la granulosa de femmes présentant un SOPK.Quels effets en cas de SOPK ?Une étude randomisée, contrôlée contre placebo et en double aveugle a évalué les effets d’une supplémentation en astaxanthine sur les marqueurs de l’inflammation, les facteurs apoptotiques et le stress du réticulum membranaire de femmes présentant un SOPK.Cinquante-six femmes âgées de 18 à 40 ans, avec un SOPK, ont été enrôlées dans cette étude. Pendant huit semaines, elles ont pris quotidiennement 12 mg d’astaxanthine ou un placebo.Les résultats montrent que, par rapport au placebo, l’astaxanthine a diminué la concentration de certains marqueurs sériques de l’inflammation. Ses effets sur la voie apoptotique du réticulum membranaire n’étaient pas statistiquement significatifs. D’autres recherches sont nécessaires pour approfondir la compréhension des effets de l’astaxanthine.Jabarpour M et al., Randomized clinical trial of astaxanthin supplement on serum inflammatory markers and ER stress- apoptosis gene expression in PBMCs of women with PCOS. J. Cell. Mol. Med 2024 ; 28e18464.0 PartagesPartagezTweetezPartagez0 PartagesPartagezTweetezPartagez 4 septembre 2024