Régime méditerranéen et dégénérescence maculaire liée à l'âge Des données nombreuses indiquent qu’une mauvaise alimentation joue un rôle important dans le développement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). A l’inverse suivre un régime méditerranéen diminuerait le risque de la maladie. La dégénérescence maculaire liée à l’âge ou DMLA est une maladie qui entraîne une perte progressive de la vue pouvant aller jusqu’à la cécité complète. Elle est caractérisée par une disparition progressive des cellules de l’épithélium pigmentaire rétinien puis de celles des photorécepteurs situés dans la macula. C’est un processus lent et il peut se passer cinq à dix ans avant que le sujet ne perde sa vision centrale. Le stress oxydantLe stress oxydant apparait lorsque l’organisme est soumis à tellement d’attaques par des radica... est impliqué dans le développement de la maladie. Il existe deux formes de DMLA : la forme atrophique ou sèche et la forme exsudative. La première représente 85 à 90 % des cas. Alors qu’il existe des traitements pour la forme exsudative, il n’y en a pas encore pour la forme sèche. Des chercheurs appartenant à plusieurs pays de la communauté européenne ont examiné la connexion des gènes et du style de vie avec le développement de la DMLA. Ils ont trouvé que les personnes qui suivaient un régime méditerranées diminuaient leur risque de DMLA avancée de 41 %. Ces travaux renforcent les données provenant de recherches antérieures et suggèrent qu’une telle alimentation est bénéfique pour tout un chacun, que l’on ait déjà développé une DMLA ou que l’on soit à risque de le faire. Un régime méditerranéen met l’accent sur une consommation moins importante de viande et plus importante de poisson. Il inclut également des fruits et légumes, de l’huile d’olive et des céréales non raffinées. De précédentes recherches l’ont associé à une espérance de vie plus longue et à une moindre incidence des maladies cardiovasculaires et du déclin cognitif. Dans l’étude portant sur les liens entre l’alimentation et la DMLA, les chercheurs ont analysé des questionnaires de fréquence de consommation d’aliments. Ces questionnaires avaient été remplis par près de 5000 personnes ayant participé à deux précédentes investigations : L’étude de Rotterdam qui a évalué le risque de maladie chez des personnes âgées de 55 ans et plus ; l’étude Aliénor qui a, elle évalué, l’association entre les maladies ophtalmiques et des facteurs nutritionnels chez des personnes âgées de 73 ans et plus. Les sujets de l’étude Rotterdam ont été examinés et ont remplis des questionnaires de consommation d’aliments tous les cinq ans sur une période de 21 ans. Ceux de l’étude Aliénor ont été vus tous les deux ans sur une période de quatre ans. Les chercheurs ont constaté une diminution de 41 % du risque de DMLA chez les personnes suivant le plus strictement le régime méditerranéen par rapport à celles qui ne le faisaient pas. Ils ont également observé que ce n’était pas des composants isolés du régime méditerranéen qui avaient cet effet. C’était, en fait, l’habitude de manger une alimentation riche en nutriments qui réduisait de façon significative le risque de DMLA tardive. Merle B.M.J. et al., Mediterranean diet and incidence of advance age-related macular degeneration : the ey- risk consortium. Ophtalmology, 2018 August 13 ; pii : S0161-6420(18)30721-8 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 0 PartagesPartagezTweetezPartagez 4 octobre 2018