Une forte observance du régime méditerranéen et une consommation plus importante de fibres ont été associées à de plus faibles scores de sévérité de la sclérose en plaques.

La sclérose en plaque est une maladie neuro-inflammatoire qui affecte le système nerveux central. C’est une maladie auto-immune. Un dysfonctionnement du système immunitaireSon rôle est de protéger l’organisme des agresseurs extérieurs et internes : virus, bactéries... provoque des lésions sur le système nerveux central. Ces lésions causent des perturbations motrices, sensitives, cognitives, visuelles et sphinctériennes. 

L’intérêt du régime méditerranéen. 

L’alimentation semble jouer un rôle dans l’évolution de la maladie en raison de son impact sur le microbiote intestinal qui, à son tour, affecte l’équilibre du système immunitaireSon rôle est de protéger l’organisme des agresseurs extérieurs et internes : virus, bactéries.... Différents types d’alimentation ont des effets différents sur les personnes souffrant de sclérose en plaques.

Parmi les différents types d’alimentation, le régime méditerranéen est largement décrit dans la littérature. Celle-ci souligne notamment son efficacité dans la prévention de différentes maladies chroniques incluent des maladies neurodégénératives. 

L’adhérence au régime méditerranéen améliore le statut inflammatoire et la sévérité de symptômes tels qu’un dysfonctionnement cognitif, la fatigue ou le taux de poussées chez des personnes atteintes de la sclérose en plaques. Une plus forte observance du régime méditerranéen a également été associée, chez ces personnes, à un plus faible handicap.

Estimer l’observance du régime

Le régime méditerranéen est caractérisé par une forte consommation de fruits et légumes, d’huile d’olives comme principale source de graisse, de céréales peu raffinées, de fruits à coques, une consommation modérée de produit laitiers et une faible consommation de viandes rouges.

L’évaluation du niveau d’adhérence au régime méditerranéen se fait pas l’analyse de questionnaires d’alimentation dans lesquels les participants consignent leurs habitudes alimentaires. Une bonne adhérence au régime méditerranéen a été définie par un score MEDAS supérieur ou égal à 8.

Quels effets sur la sévérité de la maladie ?

Des chercheurs ont évalué, au cours d’un suivi qui a duré un an, le degré d’adhérence au régime méditerranée de 31 personnes souffrant de sclérose en plaques. Ils ont ensuite comparé ce degré d’adhérence aux scores d’évaluation de la sévérité de la maladie.

Les résultats de l’analyse des données indiquent que les personnes présentant les plus faibles scores de sévérité de la maladie étaient celles qui suivaient au plus prêt le régime méditerranéen. De plus, une consommation plus importante de fibre a été constatée chez les personnes appartenant à la catégorie de sclérose en plaque de sévérité légère. D’autres étude devront venir confirmer ces résultats et préciser quels composants du régime méditerranéen pourraient avoir un impact sur l’évolution de la maladie. 

Bronzini M et al., Lower multiple sclerosis severity score is associated with higher adherence to Mediterranean diet in subjects with multiple sclerosis from Northwestern Italy. Nutrients 2024 ; 16 : 860.

29 mars 2024